mercredi 13 octobre 2010

Toi, cheminot cégétiste normand,




Je comprends ton engagement contre cette réforme des retraites. Même si elle ne te concerne en aucun cas puisque ton régime spécial est préservé jusqu'en 2017, et encore, en échange de solides compensations financières.
Mais quand même, j'imagine la pénibilité de ta vie quotidienne et 160 trimestres consacrés à briser les gonades de tes semblables, ça peut sembler long et monotone, même quand on est doté du QI d'un ragondin.
J'aimerais voir ton regard hébété défigurer ta trogne bestiale déjà bien marquée par les stigmates du picrate bon marché et des gauloises maïs, lorsque tu recevras ta prochaine feuille de paie. Quelle incompréhension t'envahira en réalisant que pour un conflit auquel tu ne saisis rien, tu vas être obligé de nourrir pendant des semaines tes enfants chétifs de boîtes de patée pour chien.

Tu m'as pourri une soirée qui s'annonçait drôle, pétillante, polyglotte et éventuellement un peu arrosée. Je te prie d'agréer, cheminot cégétiste normand du train intercité 3127, l'expression de mon profond mépris.

1 commentaire:

  1. J'ajouterai que si tu viens du dépot de Sotteville (ça ne s'invente pas) on appuiera nous même sur le bouton...

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