samedi 30 avril 2011

Le Sarazin en visite au Liban...



...déchaîne les passions.

Halim, dit le Sarazin, dit petit nez en trompette, aime à consigner par écrit ses souvenirs de voyage. Ce n'est là que l'un de ses nombreux points communs avec Albert Londres ou Joseph Kessel.
Seule ombre au tableau, celle qu'il nomme "ma chérie" dans ses écrits est en réalité une jeune Thaï de 14 ans qu'il loue à sa famille pour chacun de ses trips. Personne n'est parfait.
Voici donc ses carnets de route du Liban.

Bon, que dire de Beyrouth ? Tout le monde pense immédiatement au chaos, un truc inextricable et complexe ou alors le cliché "bagouse et rolex" avec des femmes qui le valent bien !

Mais personne ne cite jamais en premier lieu la gentillesse et le raffinement; et bien surprise ! : dans le fatras bruyant d'un pays nombre de fois envahi (tous les trois cents ans depuis les premiers phéniciens), ce sont les deux sentiments qui nous ont touchés en arrivant.

C'est vrai qu'il ont aussi le syndrome bahreïni qui consiste à construire des tours sur le moindre mètre carré disponible mais heureusement, ils évitent la pseudo architecture arabo-americano-kitch qui défigure le paysage du moyen orient.
Je soupçonne l'archi libanais de connaitre son histoire.

Pour ce qui est des choses sérieuses il y a un petit blanc khoury rond fruité doté d'une longueur en bouche toute libanaise qui se tient très bien pour l'apero au spoon, un bar hype de gemmayze.
Et alors, un personnage comme on les aime, une tronche a la mister bean dixit ma moitié qui te prépare des mezzés façon brasserie d'antan sans le chichi pompon des gastros in !
Tout à l'essentiel : la brochette succulente et le caviar frais du jour et pour finir le péché mignon de ma chérie (les mauvaises langues se taisent SVP) la fraise chantilly. Le chef manquant d'énergie, la chantilly est un peu coulante mais joliment sucrée, par contre, les fraises, comment dire ? Des fraises quoi ! Pas de l'eau , charnues, goutues, ma chérie en extase.

Direction Byblos en bus, 2 euros le trajet de 50 km et 1h 30 d' arrêts incessants. Il suffit de lever la main et le bus s'arrête pour prendre le passager qui fait quelques centaines de mètres on à le temps de découvrir le paysage...

Byblos n'à rien à voir avec une boite ou un haut lieu de l'échangisme cosmopolite plutôt la carte postale balnéaire, petit port de pêche entouré de ruines romaine et de maison en pierre de pisay. Honteusement touristique mais après le tumulte de la capitale il devient agréable de ne plus crier pour couvrir les bruits des klaxons. La plage garde un côté authentique avec ses milliers de détritus multicolores comme
si la civilisation consumériste de new york à Shangai avait trouvé un lieu d'expo.

Tout est voiture au liban, rien de plus normal que de voir des minots en porsche Cayenne et des papis en Audi tt, ici le litre d'essence est à 18 Cts d'euro donc pas de transports en commun : le Domas et la Sylvie seraient considérés comme des hérétiques, un comble dans un pays multiconfessionel.

Un mot sur les souks : effacez de votre mémoire les voutes sombres remplies de couleurs denses et d'odeurs puissantes avec vos pas en zigzag pour éviter les mains accrocheuses prêtes a vous donner le bonheur pour quelques dirhams.
Bienvenue aux souks modernes ! Que ce soit à Beyrouth ou l'édifice de la part dieu serait ici considéré comme veillot ou pire encore à Byblos ou un milliardaire (il y en a partout ici) a créé un Disney land pour touristes en goguette.
Par pitié, dites à tous ces bienfaiteurs qui pensent le bonheur a notre place d'arrêter. Il faut faire un peu d'archéologie au Liban pour trouver du vrai.

Ce soir chez pépé le resto, des personnalités avec en guest star notre chichi national. Ils sont tous venus voir pépé de BB à Aznavour en passant par pasqua et Paul Anka, que du lourd....
Le loup de mer avec son taboulé : une vrai gageure, tout frais sorti des casiers du port. Par contre, la part est inversement proportionnelle à l'addition, jet set oblige.
Juste avant, en amoureux, un petit blanc de kasra sur la terrasse de l'hôtel Ahiram avec un super coucher de soleil et bord de mer. Je sais, ça fait cliché mais c'est tellement bon.

Les grotesques. Ces petites figurines qui symbolisaient des personnages haut en couleurs : femmes à forte poitrines se les secouant en se marrant, un mec au gros nez hilare pissant debout ou un autre édenté vociférant, étaient déposées dans les sarcophages pour éloigner les mauvais esprits. Une bonne philosophie qui devrait être remise à l'ordre du jour pour nous, pauvres vivants.

Visite au monastère charbel (1200m d'altitude) illuminé du 18e siècle qui guéri plein de cul de jattes et autres malades condamnés par la médecine. Il fut canonisé après moultes enquêtes. Donc, si mon foie fait des siennes dans un futur que j'espère pas trop proche, j'irai voir mon pote chabrel pour un petit miracle sur le pouce.
Ma chérie traverse une période mystique qui l'oblige à se réfugier dans le moindre bâtiment religieux pour une séance de béatitude. J'ai beau lui dire que les plaisirs terrestres sont meilleurs pour sa santé, rien n'y fait.

Tripoli sous la pluie, comme un titre de polar Hollywoodien, nous accueille ce vendredi jour des musulmans, avec des muezzins qui s'imaginent à la starAc des mosquées. L'ambiance est plus stricte, beaucoup moins de popotins slimés.
Le chrétien a moins peur du corps que le musulman, résultat : à Byblos les femmes en rajoutent sur les atouts à montrer alors qu'à Tripoli, makache la peau, mais sans aller jusqu'au fanatisme wahhabite quand même.

Le souk au moins est traditionnel, des bijoux à profusion pour femmes émiraties et des chaussures armani pleins les échoppes. La visite est cordiale car le tripoliote n'est absolument pas agressif voire charmant. Au bout de cinq jours on a atteint le rythme biologique local qui consiste à pas trop s'en faire le matin et laissez courir le soir : loin du stress sarkosien.

Falafels, mézé, homos, kafta et taboulé... On se remplit le ventre après un café turc bien frappé. Retour à l'hôtel Ahiram le soir sous un ciel orageux et incandescent pour une dissertation philosophique sur la vie, les amis, les enfants, les personnes qui nous sont chères quoi. La distance peut être ?...

Retour à Beyrouth pour un petit noir chez tarina express rue couraud un deux mètre sur trois très croixroussien. Just a litlle alternatif !

I love gemmayzé le quartier ou ce trouve ce bar est l'endroit de la nuit beyroutaine oú la jeunesse dorée s'éclate bruyamment (au sens figuré bien sûr vu le contexte local);

Dimanche jour du retour; pas celui de Jésus, le notre. Visite express aux grottes de jetta : une vrai cathédrale remplies de stalagmites éclairée avec délicatesse et gérée par des allemands écolos résultat, déplacements électriques a volonté (petit train, télécabine, bateaux). Tu poses quasiment pas le pied par terre, un vrai bonheur après cinq jours de marche.

Un petit en-cas chez Mister Bean et départ pour l'avion. Espérons qu'il ne nous fassent pas payer une taxe de surpoids vu les kilos que l'on a pris durant ce séjour oriental.

Biz à tous coco et le sarazin.


Allez, une mini compile de circonstance.
Bonne écoute, caresse et bise à l'oeil.

tracklist :

The Lebanon Human League
Arabian Sand The Coral
Postcards From Italy Beirut
Rejaet El Asfoura Fairouz
White Flag (Feat. Kano, Bashy & The Lebanese National Orchestra For Oriental Arabic Music) Gorillaz
Kahlil Gibran from Lebanon John Goraj
Cosmic Waitress Little Beirut
This Orient Foals
Blood The Middle East
Cedars Of Lebanon U2

3 commentaires:

  1. Tu compiles pour le Buddha bar maintenant?

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  2. le bar de Boudha est un lieu sacré que je te ferai découvrir si tu passes à Lyon. Compter 48 heures pour s'en remettre.

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  3. Attention, si tu as chargé la compile qui allait avec, je m'avais un peu mélangé les pinceaux et ce n'était pas la bonne. C'est maintenant réparé.

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